GERMAIN BOUR, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA COOPÉRATIVE CEREPY (YONNE) « Un réseau de surveillance pour suivre l'ergot sur les adventices »
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On assiste à une recrudescence de l'ergot des céréales depuis la récolte de 2010, avec une variabilité selon les années. En 2013, on a fait face à une problématique d'ergot sur le blé dans la partie est de l'Yonne, là où des parcelles avaient gelé l'an passé. A la prise d'échantillon, l'ergot se voit à l'oeil nu. Quand c'est le cas, on prélève 500 g, on extrait manuellement les sclérotes et on repèse. On a déjà vu des lots qui sont montés jusqu'à deux à trois grammes d'ergot par kilogramme de blé ! Tout de suite ils sont allotés. Et ensuite il y a des procédures : les lots passent au nettoyeur-séparateur, et si besoin à la table densimétrique. On travaille avec du matériel existant : la table densimétrique est celle de notre station de semences. En 2013, une partie des lots supérieurs à 0,5 g par kilo d'ergot dans le blé avant nettoyage a été déclassée en blé fourrager. On a mis en place un barème de réfaction. Et en cas de lots supérieurs à 1 g par kilo, le déclassement était systématique. Après 2013, on a organisé, de façon formalisée, un réseau de surveillance ciblé sur l'ergot. Notre équipe technique regarde systématiquement les graminées, en bordure de parcelle et à l'intérieur, et vérifie s'il y a des sclérotes visibles. Si c'est le cas, cela augmente la probabilité qu'il y en ait sur les blés. Et depuis deux ans, on a mis l'accent sur la diversification des cultures, par exemple, en introduisant de l'avoine nue, ce qui casse le cycle de l'ergot. Quant à 2015, a priori nous sommes dans une année à faible risque. Le printemps a été pluvieux mais sans plus : le champignon ne devrait pas s'implanter.
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